ça free

Ce lundi 11 juill. se voit commencé de très bonne heure. Levé à 5h du matin, un petit déj’ léger et me voilà filé à la gare RER puis TGV pour prendre mon train en direction de Lourdes (65). Le train me fait passer tout proche de ma sortie pédestre de ce ??? 24 juin. En guise d’entrainement, j’avais randonné tout équipé comme je vais l’être sur ces prochains jours durant 4hrs de 14h30 à 18h30. Oui je pense que j’ai la forme… Je me suis affiné morphologiquement, musculairement avec mes séances de piscine (tous les jeudis soirs) et mes randos VTT avec 185 km en avril dont deux sorties à 80km, avec 197 km en Mai sur 2 sorties et juste une boucle de 47 sur Juin. Comptez et cela fait pas mal !!! Bon maintenant cela reste à voir…

Le train ensuite me fait passer sur Poitiers, puis Ruffec et Angoulême vers les 10h. J’y pose un pied juste un instant pour respirer cet air, mon air de ma Charente natale. Une fierté, une joie m’envahit. Oui de l’émotion comme si, je ne sais pas, se dire que cela pourrait être la dernière fois. Savourer ces moments présents !!!                           

Cela me donne aussi un regain d’énergie après toute cette anxiété, ce stress des préparatifs et celui du départ. En effet, le calage et la préparation de mon périple m’a pris du temps sur les différents paramètres que sont la définition du parcours, la réservation des nuitées, la logistique du sac, le transport et l’acheminement…

Pour le premier point, je me suis appuyé sur le topo guide et à travers les forums. Quant au mode transport, incertain encore de savoir si je descendais en train ou voiture ; je me suis décidé juste ce samedi passé en réservant mon billet pour Lourdes . Prendre la voiture m’obligeait à caler des navettes pour récupérer mon véhicule à la fin. Enfin j’ai pris ce qu’il y avait de plus pratique, moins onéreux (pour une fois !), plus écologique (je crois !) et surtout moins fatigant (c’est sûr !). Du stress encore, causé par ce qui ne pouvait être défini et non maitrisé ; comme la météo, les incidents de parcours, les coups de fatigue ou encore la chute, la blessure. Serai-je donc à la hauteur ?! 

Toutes ces pensées m’occupèrent le trajet alors que le train opérait de multiples arrêts autre que ceux charentais déjà cités auparavant ; comme Libourne, Bordeaux, Dax, Orthez, Pau… pour enfin arriver à ma destination, Lourdes.

Non pas un arrêt sur cette cité pour « péleriner » mais pour un voyage pédestre en guise de pèlerinage tout de même à la découverte des montagnes, de soi et des Pyrennées… vivre l’esprit Pyréneisme ????

Guère de temps passé ici pour prier ou brûler un cierge… Ne nous étalons pas sur les croyances de Dieu. Vite sorti de la gare SNCF, le bus que je dois prendre est là !!! Un peu comme s’il m’attendait, quoiqu’apparemment il attend aussi d’autres personnes. Bonjour Manuel, le chauffeur ; un ticket pour Arrens Marsous, s’il vous plait. Très accueillant, il fait la causette à tous. A jour de mon ticket de transport, le bus me fait traverser la ville (Ville étape du Tour de FR, le ?????) puis en sort. Le chemin se fait mais voilà que Manuel m’a oublié. Il ne s’est pas arrêté à mon point de descente. Au lieu d’être sur Argelès Gazost au parc de la Cordée, me voilà à Pierrefite Nestas - gare. Il est 14h50. Bon un peu affolé sans l’être tout de même puisque j’ai du temps devant moi avant mon autre navette qui est à 16h36. Je rebrousse le chemin en stop et ça marche après une dizaine de véhicules passés. Me voilà au repos en attente au parc les 16h36. Petite sieste méritée après mon casse croûte, et suis au rdz vous. Le minibus arrive. Nous sommes 9 personnes présentes pour 8 places dans le minibus… pas de soucis nous embarquons tous pour Arrens M.

Nous sommes tous à partir randonner… marrant !!! Installé au gîte Camelat, j’opère une petite balade de reconnaissance jusqu’au point de passage du GR10 au village au niveau du pont. Mes 1ères photos de mon périple sont ainsi prises avec pont, chapelle, église… C’est marrant dans le village, il y a un centre de vacances charentais ; petit clin d’œil. Puis, je m’arrête au petit bar, m’offrant un perrier en rafraichissement et en guise d’apéro. Je recroise Pierre qui était dans le minibus. Il s’installe à ma table et nous discutons de son et mon parcours. Lui part vers l’Espagne en bivouac avec un pas grand-chose, à la sauvage !!!

Il est pour moi l’heure de rejoindre le gite. Derniers préparatifs de mon sac, il est 19h30, l’heure de diner. Très bon repas avec une soupe au lard, un plat basque et un gateau charentais en dessert… Tellement bon que j’en reprends plutôt deux fois qu’une !!! Nouveau cin d’œil, le patron est charentais. La discussion se fait bon train.

A côté de moi, il y a deux couples et Catherine, une bonne ciquantaine d’année, randonnant seule. Bref, nous sonnons la fin des discussions vers 21h. Il est temps pour chacun de se coucher.

Tout est prêt, mon sac à dos bouclé ; un petit texto à Béné et mes yeux se ferment enfin, il est 22h.