ça free

Réveillé 6h30, j’ai bien dormi. Je me prépare tranquillement. Ptit déj’ avec Catherine et le couple de San Sébastien. Il fait beau, profitons pour partir sous le soleil, assez rare, avouons le sur mon parcours.

7h40, ça y est je mets le pied devant l’autre et «show must go on!» Photos pour marquer le départ. Le chemin carrossable monte tranquillement, une mise en jambe appréciée. Sur ma droite j’ai de très belles vues sur Loudenvielle et Germ. De toute beauté, je l’avoue. C’est bien pour ces paysages, ces moments que je suis  parti sur cette traversée. A 8h50, sans grandes difficultés, j’arrive à la retenue d’eau. Je passe de 1339 m à 1487 m, pas violent. Il est 9h15 losque j’atteins la cabane d’Ourtiga (1753m), 1h30 environ de marche.

Un coucou à la cabane, personne… Je passe le bonjour à la «petite colombe», aux chevaux, aux vaches. La piste monte ensuite et s’avère bien moins marrante et difficile jusqu’au Couret d’Esquierry (2131m). La tête dans les nuages, rien à se mettre sous les yeux. C’est du monter pour monter, marcher pour marcher.

Je croise en haut les «Les Etudiants en médecine d’Angers» et Gilles «l’Ariégeois». Ils ont dormi à la cabane d’Ourtiga. Un brin de causette, une barre de céréale et nous entamons la descente vers les Granges d’Astau. Le poids de leurs sacs les fait avancer plus lentement que moi. Je prends ainsi le large, filant seul à mon rythme bien plus rapide sans pour autant faire la course. Il est 11h quand j’arrive à l’orée de cette belle forêt de hêtres. Une descente dans un décor de scènes historiques de film d’époques médiévales ou voire à l’époque des romains ou plutôt de nos ancêtres les Gaulois. J’arrive aux Granges à 12h.

Devinez sur qui je tombe? «Les Stéphanois» assis en terrasse d’un resto. Je les rejoins et nous voilà attablés pour le repas au cours duquel nous voyons les autres compagnons passés. A 13h10 après ce moment sympathique, convivial, nous entamons l’ascension jusqu’au lac d’Oô. Tout comme les autres, je les laisse, montant à mon rythme plus rapide encore une fois. La piste se fait difficile et y a du monde !!!                          

Le temps se rafraichit drôlement et devient très humide… Mon mollet droit se raidit et je sens comme une boule, une contracture. Aïe !!! Je pose mes pas en soulageant le droit. C’est pas très agréable mais je n’ai guère le choix. Et puis le temps est bruineux. J’arrive au refuge à 14h. Distinction du lac mais pas la cascade. Fort dommage, peut être pour demain. Une étape bouclée en 6h20, bien !

L’ambiance du refuge est chaleureuse. Là encore j’ai l’occasion de regarder l’étape du Tour. C’est un peu agîté vu qu’il y a un espagnol et sa famille qui regarde aussi l’étape. Les commentaires y vont bon train. Ensuite, j’installe mes affaires et prépare déjà pour le lendemain ; ma dernière journée, déjà…

Qui je retrouve en descendant du dortoir, Catherine, bien évidemment. Deux randonneurs passent la nuit aussi. Ils font une partie du GR dans le sens inverse. Avec nous, une famille et leur deux enfants.

Notre hôtesse, très souriante, d’origine toulousaine, nous invite à passer à table. Causette et discussion au menu. La soirée continue tranquillement à discuter ensemble. C’est ma dernière soirée à passer en refuge vu que demain j’arrive à Bagnères de Luchon… Je ne me couche pas tard et m’endors vers les 22h30.