ça free

Une nuit pleine malgré l’heure tardive (23h30) à laquelle j’ai fermé l’œil. P’tit déj’ servi à partir de 7h30, j’y vais tranquillement après avoir tout rangé. Je sens que je traine un peu mais cela fait du bien. Je dévore un nombre inconsidéré de tartines grillées et beurrées. Une faim d’ogre ou plutôt de loup! Je languis, flânant dans mes pensées avec un bol de café, assis en terrasse. Il fait bon d’humer l’air des montagnes.

Décidons-nous enfin ; il est 8h45 et je reprends le chemin, du moins la route pour traverser les hameaux.

Le GR d’aujourd’hui m’emmènera jusqu’au village de Germ. Etape courte, pas très difficile en soi ; passant de 800m à 1339m avec le passage du col d’Azet à 1624m et traversant le domaine skiable du Val Louron.

Le temps est bon, idéal pour un effort progressif vu que je vais avoir une ascension sur une partie de la matinée. J’arrive vite à Bourisp et son beau lavoir. La Vierge Marie située en contre haut me salue. En face, une belle vue sur les pentes descendues d’hier jusqu’à Vielle Aure. Je poursuis le chemin retrouvant de nouveau un lavoir. C’est rafraîchissant et bienvenu. La pente s’accentue au fil des mètres jusqu’à ce village de l’Estesou.

Il est 9h30, j’arrive à Azet et continue jusqu’à son col, atteint lui à 11h20. Près de 2h30 effectuée, le soleil et la vue m’invite à me prendre une pause. J’admire le spectacle des parapentes dans le ciel bleu survolant la station comme les rapaces. Je profite pour me changer en tenue plus estivale, maillot et short.

20 minutes après, je repars. Je sors du balisage redescendant sur la station du val de Louron. A la station, il est 12h, je poursuis la descente par le GR jusqu’à Loudenvielle. Juste avant, je m’arrête à une table près du camping pour déjeuner. Saucisson, fromage et pain de mie sont invités copieusement à m’alimenter.

13h10, je traverse Loudenvielle, village fort beau surtout la sortie par le  GR avec ces ruelles agrémentées de photos anciennes retraçant la vie d’autrefois en grand format accrochées au mur. Je croise le pas avec Gilles, «l’Ariégeois». Il traverse le GR dans sa totalité. Parti le 22/06, il compte arriver courant août, en bivouac. On discute et partage le chemin et voilà que nous tombons sur Mélanie et ses parents «les Stéphanois».         Ils cassent la croûte sur ce chemin ombragé, en profite pour sécher leurs affaires. Nous discutons tous les cinq puis faisons un bout de chemin ensemble. L’ascension se fait plus difficile. Plus léger, je prends le large accélérant progressivement. La partie était annoncée en 1h10. Je boucle en 0h45. Mon gîte se trouve en haut de ce long chemin monté. Je les retrouverai plus tard certainement.

L’endroit est très beau. Accueilli par une charmante jeune femme, je m’installe au dortoir, me douche. Je prends des photos de toutes parts. Y a une piscine qui me donne sacrément envie. Cela dit, je passerai la fin d’après midi devant l’étape du Tour à siroter un panaché très frais. Je ressors à 17h. Le temps ensoleillé a laissé place au ciel gris et plus frais. Dans le jardin, à une table, je retrouve Catherine. Nous discutons un bout sur nos étapes respectives. Nous nous étions laissés à Barèges. Elle s’était arrêtée au lac de l’Orédon, moi à celui de l’Oule ; puis elle à St Lary et Moi à Vielle Aure. Je la laisse et pars faire le tour de ce pitchoun village, tout beau de vielles pierres.

Au diner, je retrouve mes compagnons ; Catherine et le couple de San Sébastian. Un jeune couple Belge se joint à nous, plein d’étonnement à l’écoute de nos aventures. L’ambiance est très sympathique mais aussi très bruyante.  En effet, c’est un centre de vacances. Quatre familles d’Espagnols parlent, enfin crient ou plutôt parlent très fort. Ce bruit nous abasourdit et nous ne tardons pas à aller nous coucher.

Je me récupère deux BD m’amenant au sommeil. Demain grosse étape, alors bonne nuit, extinction à 22h.