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MARDI 12 JUILLET / ARRENS MARSOUS – LAC d’ILHEOU

Il est 6h05, je me réveille. Le grand jour, non ! Je dirai le 1er jour. J’ai vraiment bien dormi. Je prends le petit déj’, un copieux ! Chocolat chaud, tartines au beurre, jus d’orange et deux bols de café. Ça s’est fait.

Bon pour la météo, pas génial. C’est gris, brumeux et il est annoncé une alerte «orange» avec orages vers les 14h. Bien, heureusement que je me suis dit de partir tôt. Mais une interrogation, dois-je partir sur la variante (par le tour du Val d’Azun) qui rallonge le tracé et ainsi le temps ? Verra bien…Quoiqu’attention en montagne, il n’y a guère de place à l’incertitude et à l’improvisation.

Sac à dos prêt, il est 7h35. Mise en jambe sur la partie goudronnée reconnue hier soir m’amènant au passage du GR10, au bout du village.

Mes premières sensations sont au niveau du portage. Mon sac à dos fait 11/12kg avec mon ravito. Lourd ?! je ne crois pas, du moins pas pour l’instant.

Ça y est c’est parti, la fleur au fusil, du moins au bâton. Le chemin balisé de ce Rouge & Blanc va m’accompagner durant cette douzaine de jours. Cela débute par une ascension avec un sentier humide dû à la brumace tombante. J’arrive déjà à la bifurcation de la variante. Alors qu’en est-il ? OK je reste sur ce que j’avais décidé et pars sur celle-ci avec du balisage rouge et jaune. Ascension qui s’accuentue à travers l’arboretum du village. Cela se corse avec une piste à travers champ qui se fait de plus en plus difficile.

Le temps se gâte… Les vaches en guise de dame de compagnie et un balisage de plus en plus flou et me voilà un peu affolé. Mon flair, mon charme naturel et surtout mon sens de l’orientation m’amène à retrouver le sens de la marche.

La montée cesse, je suis en haut. Victoire! Une photo s’impose immortalisant cet instant.

(Petit poème : Entrain de marcher / Balisage à trouver / J’entends la cloche sonner / C’est qui ? entrez / Non ! ce sont vaches et chevaux dans le pré / Honneur pour moi de vous saluer). La suite s’enfile bien, du moins mieux. Je passe tout proche d’un camp d’adolescents au petit déj’. Un Ciao à l’âne et je débute cette longue descente à travers les grandes herbes, me trempant jusqu’aux cuisses. Je croise un couple un peu égaré, puis une mère et fille un peu en difficulté.

Enfin la variante est bouclée en 1h35 (au lieu de ???). Je retrouve une petite route goudronnée qui m’amène jusqu’au lac d’Estaing. J’y croise dame Catherine, laissée ce matin au petit déjeuner.

Nous parcourons un bout de piste ensemble puis garde mon bon train et file seul sur le début d’ascension du col d’Ilhéou. Je passe la cabane d’Arrioussec ; où je vois un bébé dans son fauteuil me saluant presque pendant que sa maman fait du fromage. Juste après, je fais mon stop pause déjeuner.

Il est 11h35 et cela fait juste 4 heures que je marche. Au menu, saucisson, œufs durs et fromage feront l’affaire. Catherine repasse devant. Pour ma part, j’étends mon linge.

12h10, le temps s’est dégagé, profitons-en! Il est temps de repartir. Restons vigilant avec cette alerte qu’il ne faut pas oublier. Reprise difficile vu la pente, vu le dénivellé pour parler « pro ». Le soleil se montre enfin avec les premières  marmottes. Je rejoins Catherine durant l’ascension.

Le col d’Ilhéou (2242m) est atteint à 14h. Une pause bien méritée au soleil mais ce dernier ne s’attarde pas malheureusement. La descente se fait ainsi dans la brume jusqu’au refuge d’Ilhéou près du lac bleu ou lac d’Ilhéou (1925m). J’y arrive à 15h10. Le refuge n’est pas encore ouvert (qu’à 16h).

Je profite pour nettoyer mon linge et me faire la toilette à l’eau froide, vu qu’il n’ y a pas d’eau chaude. Le dortoir est plus que «collectif»… 23 matelas sont apposés les uns à côtés des autres sur des lits supperposés. Nous sommes 18 à dormir ce soir. Entre mon arrivée et l’heure du repas à 20h… J’ai pris le temps de préparer mes affaires, prêt à repartir. Lavé, étiré, assoupli, je m’offre ce petit moment de détente à lire et écrire.

Quelques photos, vu que le temps s’est un peu dégagé. Pas très longtemps, laissant la place aux orages pas forcément tant attendus mais annoncés. Orages de grêle et fortes pluies durant le repas. Il fait bon à être en refuge et pas en bivouac sous tente comme ceux que j’aperçois pres du lac.

Le repas copieux est servi. Les discussions vont bon train avec les autres randonneurs. Au sujet, rando forcément et vu qu’il y a un groupe de basque, bien évidemment, nous parlerons de rugby… avec biarrots et bayonnais qui se taquinent. Après ce temps, éclairé à la bougie, je ne m’éternise pas et souhaite la bonne nuit à tous.

Au lit à 22h, de fortes pluies en guise de berceuse vont m’accompagner dès 23h……



20/02/2012
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