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VENDREDI 22 JUILLET / LAC D’OO – BAGNERES DE LUCHON (arrivée)

Il est 6h30, me voilà réveillé. J’ai vraiment bien dormi avec ce côté d’avoir le sentiment du devoir accompli. C’est mon dernier jour, mon arrivée à Luchon, à Bagnères, à Bagnères de Luchon. Plein de d’images ont baigné mon sommeil. Je descends l’escalier sans faire de bruit avec toutes mes affaires.

Je tombe sur la demoiselle me saluant d’un «bonjour» à l’accent toulousain, cela fait chaud au cœur avec ce sourire, de si bonne heure, prémisse d’une belle journée. La réalité me rattrape et le temps est plutôt au brouillard. Le petit déj’ est pris en discussion avec les compagnons du gîte. Tout le monde s’affaire au départ. Les deux randonneurs s’en vont les premiers. Catherine part ensuite. Je la rattraperai sûrement sur le chemin.

Moi, je traine… Comme pas envie de partir… Pourquoi? Se dire que c’est le dernier jour ou peut être… Je quitte le refuge à 7h45. Petite photo pour le départ. Que de brume, je ne vois rien. Je ne distingue pas plus le lac, qu’hier en arrivant et je ne verrai pas la si belle cascade. Il me faudra revenir, c’est noté.

Il fait un froid glacial et humide ; encore plus froid que mercredi dernier au col de la Haugade (2311m).                  

Ne profitons d’aucun spectacle c’est encore du marcher pour marcher et du monter pour monter. 

J’enchaine doucement à cause de mon mollet droit. Je rejoins Catherine au bout de 45 min dans l’ascension du col d’Oö et la laisse ensuite, grimpant à mon allure. Je branche ma musique pour me rythmer et rendre un peu plus joyeux mon dernier jour de randonnée à travers ce si beau massif, que sont les Pyrénées.

Je rejoins «Les Etudiants en médecine», un petit bout de piste puis les laisse aussi à leur montée plus lente.

Après quelques enfilades de lacets, je rattrape Mélanie et ses parents ainsi que Gilles «l’Ariégeois».                  

Nous faisons une bonne partie ensemble. Le papa semble souffrir de son genou. Tout en marchant et discutant, Mélanie chute. Mal et douleur au poignet et pouce droit. Nous continuons ensemble.

Vers 11h, nous amorçons la descente pour SuperBagnères. Un brouillard anglais «the fog» rend la visibilité nulle. Une heure s’est écoulée, il est midi et nous cherchons notre balisage.

Pas perdus mais un peu comme des brebis, égarées ! Et pourtant nous en sommes proches.

C’est marrant, c’est en ce moment presque «tragique» que nous nous retrouvons TOUS ! En effet, le couple de San Sébastian remontent un chemin et sont égarés aussi. «Les Etudiants en médecine» nous rejoignent puis c’est au tour de Catherine. Voilà, ils sont tous là ! Me manquent plus que mes «Parisiens» et mes 2 françaises.

 Mais bon revenons à notre si cher balisage à chercher, à rechercher, rien n’y fait. Nous filons sur la piste qui nous semble la plus pertinente. Attention car en montagne une erreur de quelques mètres peut s’avérer énorme à la fin. Bonne pioche… Le balisage est retrouvé.

Nous arrivons à 13h à SuperBagnères. Cela ne fait pas moins de deux heures que nous tournons en rond.  Tout cela à cause de travaux durant lesquels les poteaux balisés de notre Rouge & Blanc avaient été arrachés.

Là, une partie du groupe souhaite casser la croûte. Il est vrai que ceux voyageant en bivouac doivent en avoir plein le dos, passez moi l’expression !

Pour ma part, je suis désolé mais je vais filer. On se quitte donc ici, un peu à la va-vite. L’envie de vouloir quitter cette brume incessante me fais entreprendre à l’emporte pièce la descente sur Bagnères de Luchon.

Le couple espagnol descend également. Je passe devant et enchaine vite. Une descente à travers une forêt épaisse d’épineux puis de feuillus, le tout de lacets en lacets.

ENFIN, ma destination est atteinte à 14h45.

Mon arrivée en ville est sans grands éclats… Pas de foule de gens à m’accueillir, pas de médaille… Non une arrivée simple et personnelle, vu que j’ai entrepris cela pour moi-seul.

L’idée me vient de chercher un endroit où je pourrai me doucher. Je me souviens de notre discussion avec une des familles croisées au Gîte de Germ. Je file ainsi aux termes datant du XVème siècle. Elles ont été construites autour du «Vaporium romain». Voilà pour la page histoire du jour. Vaporium, piscine à remous ; cela fait du bien après mes innombrables efforts de ces 11 jours, bon pour le dos et le cou. Je me douche et suis donc tout propre.

16h30, je file à la terrasse d’un bar repéré en allant aux termes. En guise de récupération, je regarde l’étape du Tour, la grosse étape. Bref, je sirote mes deux panachés. Je recroise et salue mon couple de San Sébastian.

Je fais mes courses pour mon repas du soir avant d’aller attendre en gare, mon train en départ à 21h36.

Je croise «Mes Etudiants en médecine». Je les retrouverai à la gare et les salueraient une dernière fois.

Aussi sur le chemin allant à la gare, je revois une dernière fois Mélanie et ses parents «les Stéphanois».

Je ne reverrai pas Gilles qui à passer la Ville en recherche de son prochain lieu de bivouac.

Je ne recroiserai non plus Catherine qui passait la prochaine nuit à Artigue et ne s’est donc pas attardée.

Mon attente à la gare se fait champêtre. Je garde mon menu préféré avec saucisson et fromage. Deux bières en guise de champagne pour fêter mon arrivée.

Il est 21h20, mon train est là. Je m’installe dans mon compartiment. Le train se met en mouvement.

Ça y est, je pars de Bagnères de Luchon. Une nuit en couchette pour finir pas forcément plus confortable qu’un nombre de mes nuits passées en refuge.

Mes yeux se ferment et demain je serai à Paris vers les 9h30…. Fin de l’aventure.

 



20/02/2012
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