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MERCREDI 13 JUILLET / LAC d’ILHEOU – REF.des OUTLETES

Levé à 6h… je suis l’un des premiers. Ne pas faire de bruit, s’habiller, récupérer ses affaires… Le tout dans le noir !!!

Une fois arrivée dans la salle à manger, un regard par la fenêtre… Bouh ! Le ciel est bas, gris. Petite sortie histoire de flairer le temps. Très humide, venteux et froid ; ça promet. Bon avant de passer à cela, je ferai mieux de petit déjeuner. Bol de chocolat chaud, quatre tartines, deux biscottes. Ajouté à cela, un grand jus d’orange, un café et l’addition !!!

A 7h20, alors que les autres émergent dans la salle ; je suis prêt… chaussé et «emblousonné» (terme roulonnite, à moi) passant le Ciao et un bon retour au pays.

Je pars par la variante par le col de la Haugade (2311m) et non pas par le GR qui redescend sur Cauterets. Ainsi je coupe en distance mais engendre quelques difficultés supplémentaires, cela pour rejoindre le Pont d’Espagne.

Je longe le lac bleu. Je ne le vois à peine tellement c’est brumeux. Je débute l’ascension par des lacets entre les rochers, c’est très humide. Ça va, j’imprègne un bon rythme prenant vite de la hauteur. Je passe le col à 8h30 ; 1h10 sans forcer mais qu’est ce qui fait froid !

Je garde un bon moral pour ma deuxième matinée de marche… Enfilant belles paroles, poèmes et chansons. C’est ça l’esprit des Pyrénées. Je chante pour les demoiselles rencontrées sur le sentier… En effet, nombreuses salamandres apparaissent devant moi. Boudu, que vous êtes belles !? Je tape la causette et les embrasse poliment, passant le chemin.

Ce dernier se faufile à travers piste et rochers au point de ne pas trouver cette « foutue » bifurcation sur ma droite. J’arrive alors un peu inquiet et quelque peu embarrassé vers 9h20 aux lacs de l’Embarrât. Oh oui je le suis !!!

Mon feeling me fait prendre le « bueno camino », celui descendant vers la droite, juste question de bon sens et un brin d’orientation. Je croise un jeune couple. Ils ont passé la nuit en bivouac aux lacs de dessus. Ils ont pris orages et grêle. Je ne les envie pas. Ils sont partis d’Arrens M. depuis dimanche mais leur progression est rendue très lente avec leur chargement. 16 kg, énorme et limite ; c’est leur première, presque du n’importe quoi. Bref, à chacun sa conception mais je sais que ce n’est pas pour Moi, je n’y prendrai pas de plaisir.

Je les laisse et file enchainant les lacets en descente très rapidement mais avec une attention toute particulière pour ne pas glisser… Pourtant vers 9h30, frayeur lors d’un passage d’éboulis. Mon pied droit se défile. Juste le temps de me tenir à cette racine. Ouf !!! Je continue mon chemin avec encore plus d’attention.

Le son des cascades et chutes d’eau est omniprésent. Il est temps pour de faire une petite pause à ce virage. Une jolie cascade se présente à moi ; enfin il faut plutôt que je me présente à elle, escaladant un et deux rochers. Petite photo et barre de céréales.

J’enchaine la piste et arrive enfin au Pont d’Espagne ; après multiples lacets descendants en sous bois, laissant le gave de Marcadou et le réf. du Clôt. Vers le midi, j’arrive au café du pont ; petit arrêt à la cascade et pause café, le temps de s’en boire un grand. Petite pensée et souvenir d’un passage en mars 92 avec Yan !!!

Le temps est très variable mais surtout un vent glacé règne. Je mets mon K-way par-dessus mon maillot et ma veste humide. Il fait nettement meilleur. Les photos sont de rigueur et je remonte sur mes pas pour atteindre le télésiège.

?! Oui madame, oui monsieur. Je prends le télésiège et délaisse le GR jusqu’au lac de Gaube. Cela me coûte 8E mais je gagne un temps précieux et surtout m’évite une partie qui était pour moi, guère intéressante.

12 min de récup’ venteuse et humide sans grand spectacle à admirer à cause de la brume. La vue se dégage avant la fin de la remontée. Belle vue (enfin !) sur le lac et sur le gave descendant jusqu’au pont.

J’arrive au Lac de Gaube (1725m) par une large piste. A 13h, Je m’offre une pause déjeuné de 20 min sur un rocher à l’abri du vent. Je reprends ainsi le GR avec l’ascension jusqu’au refuge des Outlètes (2151m). Le temps de parcours était annoncé à 2h. Je l’ai ramené à 1h40 avec un écart de piste. Le sentier est beau traversant le ruisseau de nombreuses fois.

Pas grand monde sur le chemin… 15h10, l’arrivée est modeste pour ma 2nde étape. Je prends le temps de me défaire de tout mon équipement. Je salue et discute des formalités avec Jean Claude, maître du refuge.

Installation dans le dortoir, lavage des affaires, douche très fraiche, massage des pieds, mollets et cuisses ; quel programme… Et oui je ne suis pas venu là rechercher du confort. Je m’installe dans la grande pièce avec la vue sur le Massif du Vignemale, imposant glacier. Petit moment historique évoquant Mister Henry Russel ????? ,

Je m’hydrate au coca basque écolo et anticapitaliste que Jean Claude me vend bien. Je revois le parcours effectué de ce jour. Entrevois celui de demain avec l’ascension du petit Vignemale (3032m), si tout va bien.

Brin de causette avec trois espagnols et deux françaises.

Le repas arrive vite, déjà 19h. Une soupe excellente prise à trois fois, un plat de ventrèche/haricots blettes par deux fois. Comme le dit Serge, «faut finir!». Petite discussion avec les compagnons de tablée ; un couple d’Anglais et un père avec ses deux grands enfants. Vers les 20h, je recroise mes deux françaises qui s’adonnent au bivouac…

Hum… Redevenons sérieux !!! Il est 20h30 et je me couche. Mes yeux se ferment et le reste n’est que sommeil.



20/02/2012
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